La crise persistante de l’électricité au Mali soulève une question essentielle : les consommateurs sont-ils en partie responsables de cette situation précaire ?
Dans une analyse approfondie, 𝐁𝐈𝐆-𝐈𝐧𝐟𝐨𝐬 examine les pratiques irresponsables observées au sein de certains services publics Maliens.
L’électricité est souvent utilisée sans discernement, comme si elle était bien gratuite. Les climatiseurs tournent à plein régime, même en l’absence de personnel dans les bureaux, tandis que les ventilateurs et les ampoules restent allumés inutilement. Cette mentalité répandue selon laquelle « c’est l’État qui paie » encourage une utilisation excessive de l’électricité, aggravant ainsi la pression sur le réseau déjà fragilisé.
Plus alarmant encore, certains services publics autorisent l’utilisation abusive de l’électricité à des fins lucratives. Les congélateurs utilisés par les vendeuses de glaces sont branchés aux frais de l’État, sans que les recettes de ces ventes ne contribuent aux dépenses énergétiques. De plus, les congélateurs des services eux-mêmes fonctionnent sans interruption, 24 heures sur 24, accentuant ainsi la charge sur le réseau.
En outre, des pratiques de contournement et de vol d’électricité sont monnaie courante, avec la complicité de certains agents de l’EDM. Certains consommateurs paient des agents pour revoir leurs relevés de consommation, tandis que d’autres détournent carrément de l’électricité sans être inquiétés.
Face à ces comportements irresponsables, il est crucial que chacun prenne conscience de sa responsabilité dans la crise énergétique que traverse le pays.
L’utilisation abusive de l’électricité et les pratiques frauduleuses ne font qu’aggraver une situation déjà critique. Il est impératif que les autorités prennent des mesures pour sensibiliser la population à une utilisation responsable de l’énergie et pour mettre fin aux pratiques illégales qui minent le réseau électrique du Mali.
✍️ Moussa B. Sidibé